Visiter le Québec en été, la Belle Province comme on la nomme aussi, est une option intéressante pour qui veut profiter pleinement des charmes de Dame nature ! Plaisirs de la baignade ou d’une croisière sur le fleuve Saint-Laurent, randonnées dans l’un des superbes parcs nationaux à la trace des baleines bleues ou sur la piste des caribous… L’été, qui s’étend de juin à mi-octobre, est également l’occasion pour les plus citadins de découvrir Montréal et Québec à l’heure des festivals et des plaisirs retrouvés de la vie nocturne. Cerise sur le gâteau pour votre porte-monnaie, le cours actuel du dollar canadien avantage les touristes en provenance d’Europe. Pour organiser votre séjour, oubliez les agences de voyage : de la réservation de votre hébergement, à la location d’une voiture ou l’achat des billets d’avion, le Québec est à portée de clic !
Partir au Québec et découvrir ses grands espaces naturels.
Quand partir ?
La haute saison au Canada se situe entre la mi-juillet et la mi-août, période la plus chaude mais aussi la plus touristique. Les mois de mai et de juin, moins prisés, permettent de profiter de températures radoucies. Enfin, l’été indien se savoure de la mi-septembre à la mi-octobre. Si le thermomètre peut monter jusqu’à 30 degrés en juillet, les nuits restent fraiches et il fait froid sur l’eau. Quelques vêtements chauds sont donc à prévoir dans vos bagages.
Les trois principales compagnies aériennes desservant le Canada depuis l’Europe sont Air Canada, Air Transat et Air France. Les prix varient selon la période : haute saison pour les mois de juillet et août et basse saison sur les mois de mai, juin, septembre et octobre (avec une exception pour la période de l’été indien).
Informations pratiques :
Côté budget, le coût de la vie est comparable à celui de la France, bien que plus élevé. Si vous comptez arpenter les routes québécoises, bonne nouvelle: l’essence est nettement moins onéreuse qu’en Europe et les autoroutes gratuites ! Pour voyager, un passeport valide est nécessaire. Le courant étant du 110 volts, comme dans l’ensemble de l’Amérique du nord, un adaptateur est indispensable.
Le dollar canadien est différent de son homologue vert américain et il vaut un peu moins (entre 1,45 et 1,55 CAD pour 1€). Il se divise en 100 cents avec des coupures de 5, 10, 20, 50 et 100 dollars. Les cartes de crédit les plus connues, Visa, MasterCard ou American Express sont acceptées partout. En ce qui concerne les taxes, il en existe principalement deux, à ajoutées au prix de vente de la majorité des biens et services : la taxe fédérale sur les produits et services (TPS) et la taxe de vente du Québec (TVQ). Certaines régions prélèvent également une taxe sur l’hébergement d’environ 2 $ par nuit ou de 3% du prix de la chambre par nuit. Comme aux Etats-Unis, le pourboire dans les restaurants ou les bars n’est pas compris dans l’addition et représente entre 10 et 15% du montant.
Pour ajuster votre montre à l’heure québécoise, il faut enlever 6 heures. Les numéros de téléphone nord-américains sont à 7 chiffres, précédés d’un indicatif régional. Par exemple, depuis la France : 00 + 1 + indicatif de la région + numéro à 7 chiffres. Si vous souhaitez rester connectés, sachez que le wifi est présent partout et gratuit.
Se déplacer au Québec
En voiture :
Road trip ou juste le plaisir de visiter le Québec à son rythme, le plus simple pour se déplacer est de louer une voiture. Il faut avoir au minimum 20 ans mais sachez que certaines agences exigent un supplément de 25 à 30$ par jour pour les chauffeurs de moins de 25 ans. Comme il n’y a quasiment que des voitures automatiques au Canada, adieu la boite de vitesses et oubliez vos réflexes. Vous n’utiliserez que le frein et l’accélérateur ! Un conseil précieux : le frein des automatiques étant particulièrement sensible, inutile de venir écraser avec force votre pied. La vitesse, elle, est limitée en ville à 30 ou 50 km/h et à 100 km/h sur l’autoroute. Le réseau routier s’étend au Québec sur près de 70 000 km. Les routes sont numérotées, de manière générale en fonction de leur emplacement par rapport au fleuve Saint-Laurent : les routes impaires étant perpendiculaires au fleuve et les routes paires, parallèles. La priorité à droite n’existe pas : le premier arrivé passe tout simplement en premier. Pour le choix de votre agence de location, vous trouverez des comparateurs de prix pour vous permettre de dénicher un véhicule au meilleur tarif.
En bus :
Plus rapide que le train, les bus canadiens sont confortables. Ils desservent les grandes régions touristiques et les principales villes du Québec. La compagnie Greyhound est présente sur tout le Canada et vous trouverez aussi Orléan express. Si vous vous y prenez tôt et que vous réservez en ligne, des tarifs « advance purchase » vous permettront de bénéficier de remises de 25 à 50%. Seul bémol : la fréquence des bus sur certaines lignes n’est pas optimale, donc renseignez-vous bien en amont en fonction du parcours envisagé.
Les distances :
Munissez d’une bonne carte routière, et à vous les expéditions québécoises !
Pour vous donner quelques indications voici les principales distances à partir de Montréal :
- Québec : 253 km, soit 2H40
- Rimouski : 542 km, soit 5H37
- Mont-Tremblant : 144 km, soit 1H37
- Gatineau : 216 km, soit 2H21
- Gaspé : 924 km, soit 10H
- Sept-Iles : 903 km, soit 10H
- Iles de la Madeleine avec bateau traversier: 1380 km, soit 19H
- Baie-Comeau : 674 km, soit 7H34
- Tadoussac : 475 km, soit 5H11
- Saguenay : 472 km, soit 5H05
- Et plus : Info Transports
Se loger au Québec
Une fois les grandes lignes de votre parcours tracées, reste à trouver le ou les logements. Plusieurs options s’offrent à vous : le traditionnel motel, certes confortable mais assez impersonnel, le « Couette et Café » chez l’habitant plus convivial, le camping pour les adeptes, ou encore la location entre particuliers. Cette dernière option qui a le vent en poupe ces dernières années offre de nombreux avantages.
Plus économique que l’hôtel en famille, elle offre la possibilité de prendre ses repas sur place et de profiter du confort et des équipements proposés. Très souvent pour les hébergements au bord de l’eau, des embarcations sont mises à la disposition des voyageurs : pédalos, canots, kayaks… La mise en relation directe entre le voyageur et l’hôte est aussi l’occasion de recueillir bon nombre d’informations pratiques et de conseils avisés. En matière de location entre particuliers, les sites sont légions. Privilégier un site spécialisé comme www.quebeclocationdechalets.com vous fera gagner un temps précieux tout en vous garantissant un large éventail d’hébergements. Les informations indispensables à votre prise de décision sont fournies par le site : localisation par grande région, catégorie de logement, capacité d’hébergement, services et équipements proposés, tarification, calendrier de disponibilité… Connaitre le détail des équipements proposés, du lit King size en passant par l’accès Internet, la climatisation, le BBQ ou encore le linge de maison vous évitera les mauvaises surprises ! Amis fumeurs, sachez que de plus en plus d’hébergements sont « non-fumeurs ». Les chalets, comme les établissements hôteliers ou les gîtes, sont soumis à une classification obligatoire établie par la CITQ (Corporation de l’Industrie Touristique du Québec). Cette classification a pour objectif d’informer et de protéger les vacanciers tout en contribuant à améliorer la qualité de l’offre d’hébergement. Pour bloquer votre réservation, une avance vous sera demandée. Son montant est généralement de 20 à 25% du prix de la location, assorti d’un contrat de location touristique. Enfin, rien ne vous empêche de négocier le prix proposé avec votre hôte, surtout si vous évitez la haute saison.
Les chalets :
Image d’Epinal de la fameuse cabane au Canada, le chalet traditionnel en bois rond, a tout pour séduire les amateurs d’authenticité. Son aspect « brut » et chaleureux lui confère un charme tout particulier. Vous trouverez bien entendu un choix très large de chalets : de la cabane plus rudimentaire, en passant par le chalet familial ou encore le chalet contemporain grand luxe avec Spa, piscine ou sauna… Ou comment concilier « retour aux sources » et confort. La plupart des chalets sont situés dans des environnements privilégiés pour une véritable parenthèse au vert, loin du stress des grandes villes. Autre atout majeur : les chalets situés au bord de l’eau ont un accès direct à un plan d’eau (lac ou rivière) avec parfois même un quai privé pour s’adonner aux joies des sports nautiques ou au plaisir tranquille de la pêche. L’été, de nombreuses activités sont proposées pour profiter de la faune et de la flore : observation des animaux, sentiers pédestres, vélo, balades en carriole, kayak…
Les pourvoiries :
Spécificité canadienne, la pourvoirie selon sa définition officielle est : « une entreprise qui offre, contre rémunération, de l’hébergement et des services ou de l’équipement pour la pratique, à des fins récréatives, des activités de chasse, de pêche ou de piégeage ». Les grands domaines forestiers du Québec ont ainsi été concédés à des sociétés privées à la fin du XIXème siècle pour l’exploitation du bois notamment. Des milliers de kilomètres carrés de forêts et de lacs… Et avec de vastes zones de chasse et de pêche. Autrefois réservées donc aux seuls amateurs de chasse et de pêche, les pourvoiries se sont démocratisées au fil du temps et s’adressent aujourd’hui à tous les vacanciers en mal de nature. Si la pêche à la mouche ou la pêche blanche ne vous tentent pas, vous trouverez votre bonheur avec des activités nautiques comme le canoë-kayak ou le rabaska, grand canoë des amérindiens. Autres activités possibles : la randonnée, à pied ou à vélo, et bien entendu l’observation des animaux pour approcher l’orignal, le cerf de Virginie, le castor ou encore le caribou. Un plaisir à partager en famille sous l’œil bienveillant d’un bon guide naturaliste.
Visiter le Québec
Quelque-soit la durée de votre séjour, en famille, entre amis ou en duo, l’été est la saison idéale pour faire le tour du Québec ! Se détendre le long du Saint-Laurent ou au bord du lac Saint-Jean, observer les baleines à Tadoussac, prendre le bateau pour l’île Bonaventure, profiter du coucher de soleil de Kamouraska ou encore randonner au parc du fjord-du-Saguenay… Les plus citadins trouveront de quoi attiser leur soif de culture à Montréal et Québec. Sans compter que l’été, les festivals sont au rendez-vous.
Nature et grands espaces :
Le Québec a de quoi séduire le voyageur le plus exigeant par sa nature généreuse et ses immenses forêts. A pied, à vélo, en canot ou en bateau, la contemplation de la faune et de la flore est toujours un moment hors du temps. Pour une immersion en pleine nature, le plus simple est de visiter l’un des 24 parcs nationaux du Québec. Paysages grandioses, rencontres insolites, forêts d’érables à sucre, lacs et rivières avec chutes et cascades… Enfin, si vous souhaitez la nuit tombée poursuivre votre quête de nature, sachez qu’il est possible de dormir sur place : tente Huttopia ou les joies du camping sans avoir à transporter tout son équipement, yourte, chalet au bord de l’eau ou encore refuge. Le droit d’accès aux parcs nationaux est en moyenne de 10$ par personne et il est valable jusqu’au lendemain de l’achat à 16h.
Le parc national du Mont-Tremblant :
Avec ses 1 510 km2, voici le plus vaste parc du Québec. A portée de vue : la chaine des Laurentides et ses forêts d’érables à sucre qui tapissent les sommets. Lacs et rivières permettent de profiter d’une ballade en canot. L’orignal, le cerf de Virginie ou le loup se laissent observer. Un parcours ferré est également proposé pour les amateurs. L’expérience peut se prolonger la nuit en camping, au refuge ou dans une confortable yourte.
Le parc national du Fjord-du-Saguenay :
Parc marin situé à la rencontre de l’estuaire du Saint-Laurent et du fjord du Saguenay, le parc national du Saguenay est l’un des plus beaux sites naturels du Québec. Des caps rocheux de plus de 300 mètres de haut qui plongent dans des eaux salées où foisonne une biodiversité très riche. De magnifiques baies avec en point d’orgue l’impressionnant fjord du Saguenay. La découverte du parc peut se faire à pied, en kayak de mer ou en bateau. Le sentier de la statue dans le secteur de la Baie-Eternité offre une vue spectaculaire sur le fjord. Deux jolis villages valent également le détour : l’Anse-Saint-Jean et Sainte-Rose-du-Nord.
Le parc national de l’île-Bonaventure et du Rocher-Percé :
A l’extrémité de la péninsule gaspésienne, l’île Bonaventure abrite une colonie de plus de 250 000 oiseaux dont les célèbres Fous de Bassan. Leur observation est un spectacle à ne pas manquer. Cette cité rocheuse, patinée par le temps, laisse apercevoir la figure emblématique du Québec : le rocher Percé. Sculpture magistrale, le rocher Percé est bien plus qu’un simple trou dans la roche… Inhabitée depuis 1963, on se rend sur l’île Bonaventure en bateau depuis Percé, charmant village très animé. A bord d’un canoë, vous sillonnerez la rivière Bonaventure et ses eaux émeraudes.
Le parc national de la Gaspésie :
Au cœur de la péninsule gaspésienne, cette mer de montagnes avec ses 25 sommets, offre une incroyable diversité d’espèces animales et végétales. Les chanceux pourront observer le caribou. Le trajet, à bord du traversier sur la rive sud du Saint-Laurent fait partie du charme de la visite. Sur place, les randonneurs peuvent emprunter le sentier du Mont Jacques Cartier jusqu’à son sommet ou encore le Lac aux Américains.
Les incontournables
Larguez les amarres le temps d’une croisière sur le fleuve Saint-Laurent, suivre la route des baleines bleues, s’initier au kitesurf sur les îles de la Madeleine ou encore prendre la route 132 pour parcourir la côte gaspésienne avec ses villages de pêcheurs typiques… Vous avez l’embarras du choix ! La visite de Montréal et de Québec s’imposent également. Singulières et complémentaires, les deux grandes villes du Québec cultivent leur différence : Québec avec son côté « vieille Europe » dominée par l’imposant Château Frontenac et Montréal, la bouillonnante, aux multiples facettes.
Le Saint-Laurent et Tadoussac :
Porte d’entrée maritime du Québec, c’est par l’estuaire du Saint-Laurent que Jacques Cartier accosta au Québec en 1534. Plus de 13 espèces de cétacés naviguent dans ses eaux de mai à octobre, notamment le célèbre rorqual bleu. Une croisière sur le Saint-Laurent est toujours un moment unique !
Entre le Saint-Laurent et la rivière Saguenay, Tadoussac est un beau village réputé pour l’observation des baleines. Accompagné d’un guide naturaliste, vous pourrez côtoyer le béluga ou le rorqual. Les dunes de sable de Tadoussac offrent une vue exceptionnelle sur le Saint-Laurent.
Le lac Saint-Jean :
Mer intérieure de plus de 1 000 km, le lac est un prétexte à de nombreuses activités : kayak de mer, rafting, pêche et bien entendu observation de la nature ou simple farniente… Une route des fromages contourne le lac connu aussi pour ses « bleuets », des myrtilles, et la ouananiche, un saumon d’eau douce. Le zoo sauvage de Saint-Félicien qui abrite la faune canadienne au grand complet vaut le déplacement. Il se visite à bord d’un train grillagé afin d’observer les animaux en semi-liberté.
La Gaspésie :
Pointe du Québec en direction de l’Atlantique, elle porte bien son nom du « bout de la terre ». Avec ses 3 000 km de côtes et ses 14 phares, cette région peu peuplée égrène le long de la route 132 d’authentiques villages de pêcheurs. Elle offre des paysages sauvages et charme aussi par l’accueil toujours chaleureux de ses habitants. Figure emblématique du Québec, le Rocher Percé avec ses 433 mètres de long est une étape incontournable.
La chute Montmorency :
Plus haute chute du Canada, du haut de ses 83 mètres, elle dépasse de 30 mètres ses voisines du Niagara ! A pied ou en téléphérique le spectacle est impressionnant. Un pont suspendu permet de profiter d’une vue plongeante avec en fond sonore le bruit assourdissant de la chute.
Les îles de la Madeleine :
En plein milieu du golfe du Saint-Laurent, cet archipel de 13 000 habitants suspend le temps avec ses falaises rouges et ses dunes à perte de vue. Paradis des sports nautiques, on y pratique la planche à voile ou le kitesurf. Ici l’héritage acadien est présent partout : traditions, architecture, musique… Les Madelinots cultivent précieusement leur histoire maritime. Vous pourrez savourer d’excellents fruits de mer et, si vous êtes chanceux, observer le pluvier siffleur sur les plages.
Il serait cependant dommage de ne pas faire étape dans les deux villes majeures du Québec :
Montréal :
Toujours en mouvement, Montréal la bouillonnante séduit par ses contrastes. Dominée par le Mont-Royal, histoire et modernité coexistent entre les gratte-ciel du quartier des affaires et le vieux Montréal. Prenez le temps de flâner rue Sherbrooke, sur le marché Jean-Talon ou encore du côté du Vieux-Port. Visitez le musée des Beaux-Arts qui abrite de fabuleuses collections. Et profitez du panorama du parc Mont-Royal. Enfin, vivez l’art de vivre montréalais au son de ses nombreux festivals et de sa vie nocturne trépidante.
Québec :
Ville moyenne de 600 000 habitants, la capitale provinciale est l’une des plus anciennes villes d’amérique. Dominée par le Château Frontenac avec ses fortifications et le Saint-Laurent à ses pieds, Québec conserve un aspect « vieille Europe ». Arpentez les rues pavées du Vieux-Québec, la rue Saint-Jean, la Grande-allée, le parlement, ses fortifications et la Place Royale.
Vous l’aurez compris, la « Belle Province » a beaucoup à offrir au visiteur ! Fruit du métissage de L’Europe et de l’Amérique, le Québec possède une identité forte, singulière, et une nature plus que généreuse…
Laurence Alexis, journaliste